Articles de thierry-mariedelaunois
Dans Partage II
Le bonheur dans le pré ?, par Thierry-Marie Delaunois
CONFITURES et DéCONFITURES du CONFINEMENT
Episode III : Le bonheur dans le pré?
"Confinez-vous, confinez-vous", nous assène-t-on à longueur de temps, l'extérieur, c'est menace, danger pour notre santé, le risque d'être contaminé par ce fichu virus qui court manifestement aussi vite que le furet à travers les bois. Se confiner? Très bien, mais s'isoler seul, à deux ou en comité restreint tel que celui de la famille, n'est-ce pas dans une certaine mesure couper les ponts avec le réel? Certes mais si ce réel est devenu dangereux et nuisible, il serait dès lors préférable de le fuir.
Le fuir? Il est en fait question de se protéger au maximum, de ne pas tenter le diable par des contacts étroits, trop rapprochés avec des personnes connues ou étrangères dont on ne sait absolument rien. Rester chez soi limite donc le risque d'être infecté, chez soi, dans un lieu relativement clos, mais la nécessité de s'oxygéner, de prendre l'air, reste pourtant vitale pour notre bien-être, sinon gare aux dégâts autant sur notre santé physique que mentale avec crise de nerfs ou état dépressif à la clé!
Imposé par le gouvernement et le Conseil National de sécurité, le confinement ne peut être qu'une épreuve, voire même une torture! Y aurait-il tout de même moyen de le vivre sans stress? Si l'on ne possède ni jardin, ni terrasse, ni balcon, il nous faudra sortir. Cela nous évitera de perdre la tête car à force de rester enfermé, l'on pourrait sérieusement déprimer et plonger dans le cercle infernal évoqué dans l'épisode deux de cette chronique. Comment pourrait-on à la fois se préserver des effets néfastes du confinement strict et se protéger de ce damné virus? En sortant de chez soi sans perdre de vue les règles qui nous ont été imposées. Il nous est toujours autorisé de respirer!
Inspirer et expirer, s'étirer et s'activer, se dégourdir les jambes et marcher d'un bon pas, hurler un bon coup si le besoin s'en fait sentir, que ce soit seul, en couple ou en famille, le soleil complice! L'activité physique, rien de mieux pour le coeur notamment! Le confinement nous mène à un changement de tempo, nous nous retrouvons subitement avec plus de temps devant nous si nous sommes confinés sans devoir chaque jour nous rendre au travail, et si celui-ci ne peut s'effectuer à distance, l'on ressentira un grand vide. Il nous faut donc combler vingt-quatre heures par jour sans négliger nos huit heures de sommeil. Il nous est indispensable et nous évitera, à moins d'être abonné aux insomnies, de perdre la boule. N'ayons pas peur des mots et le saviez-vous? Sortir sans courir le risque de se retrouver en infraction, c'est de l'ordre du possible!
Hors de chez nous, conservons de préférence le même rythme à moins que nous n'ayons prévu d'effectuer un jogging! Accordons aussi du temps à ce qui nous entoure! La nature si variée, si colorée, le ciel si beau lorsqu'il est bleu azur, la faune parfois si surprenante, et lorsque nous croisons quelqu'un, sourions même s'il nous faut nous forcer quelque peu! Notre comportement est et doit demeurer essentiel: si tu adoptes une attitude conviviale et positive, cela se verra, le résultat: un joli bénéfice de part et d'autre! Un fabuleux programme n'est-il pas?
Mais attention: il nous est recommandé de ne pas nous prélasser excessivement et en groupe dans un lieu public. Nous serions inévitablement sanctionnés si un représentant de l'ordre devait nous repérer: il ferait son boulot sans aucun état d'âme pour éviter toute récidive qui serait plus lourdement sanctionnée. Tolérance zéro, c'est du sérieux: ce virus, nous pouvons très bien le porter et le transmettre à une tierce personne dont l'immunité serait défaillante. Conservons donc nos distances en tout temps même si nous devions croiser un ami perdu de vue depuis belle lurette! La maîtrise de soi s'acquiert par les épreuves que nous traversons, qui en théorie nous endurcissent, bises, bisous, embrassades, accolades et câlins au rancart pour un temps!
Le bonheur est-il finalement dans le pré? D'une certaine manière et dans certaines limites: restons attentifs, ne nous montrons pas trop gourmands, le confinement se vivra alors d'autant mieux dans le respect de soi-même et de l'autre... et surtout oublions l'existence de notre smartphone lorsqu'il s'agit de nous aérer les neurones. Se connecter? A la nature et à soi-même de préférence! Courage et bonne continuation à tous!
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