Par
Delaunois Thierry-Marie
Le 05/09/2017
"Es-tu un écrivain du matin, de l'après-midi ou du soir? Tu ne le sais pas? Tu ne connais pas la réponse? Prends et passe alors quelques jours pour écrire en continu, avec des pauses-repas légères, de l'aube au crépuscule de ta journée et vois ou sens ce qu'il en est! Ecoute-toi en fait car la réponse est en toi comme c'est très souvent le cas. Tu as trouvé? Formidable, tu vas pouvoir adopter ton propre rythme de progression tout en continuant à mener en parallèle tes autres activités! Tes heures d'efficacité à présent définies, fais bon usage de celles-ci en n'oubliant jamais que c'est toi seul qui "sais"...si tu es bien sûr certain d'avoir trouvé ce qui te correspond le mieux! Tu es soudain pris par une obligation d'un autre ordre, un imprévu, et ne peux te conformer à ton créneau d'écriture? Ne change pas de tempo pour tenter de rattraper le temps perdu, saute seulement la ou les journées incriminées, puis retrouve le rythme qui t'est propre en toute sérénité. Sans te mettre la pression! Personnellement j'écris, dans le calme, toute l'après-midi et une partie de la soirée; puis, le lendemain matin, je me relis, corrigeant s'il le faut les pages écrites la veille, la nuit me servant d' "assimilateur" ou de sas. Surtout, ne te couche pas à une heure tardive!", des propos et conseils que j'ai eu l'honneur et le plaisir de recevoir personnellement, lors d'un face à face en séance de dédicaces, de l'un de nos plus illustres écrivains de la diaspora francophone, dont les oeuvres sont traduites en plusieurs dizaines de langue.
J'avoue m'être senti impressionné, vraiment tout petit! Un tel auteur s'adressant à moi en toute confidentialité avec un ton de voix sans équivoque. Mais pourquoi est-ce que je vous transmets ces propos qu'il m'a tenus? Transmettre justement...faire passer...partager! Ne pas conserver pour moi seul de tels conseils bien utiles est de l'ordre du vital. Aider une âme à se trouver ou à retrouver son chemin, je suis toujours partant. C'est tel une mission!
Auteur, écrivain, quelles que soient tes prétentions, ne crois également jamais que tu n'es pas à la hauteur parce que tu n'as pas été accepté par une maison traditionnelle prestigieuse, Gallimard, Albin Michel, Robert Laffont, Seuil et Stock faisant partie de celles-ci. En cinquante à soixante ans, le monde de l'édition a fortement changé, les critères de sélection ont bien évolué, les contraintes économiques et financières propres à chaque éditeur souvent en cause, et sois pleinement conscient que les auteurs qui "rapportent gros" à leur maison sont toujours publiés en priorité, les risques de mévente étant moins importants avec des auteurs connus tels que Lévy, Musso, Werber, Nothomb, Schmitt,...
Connus ou reconnus? Les deux vont-ils éventuellement de pair? Tu peux jouir d'une belle renommée avec tes publications mais as-tu également la reconnaissance de ce milieu dans lequel tu évolues? Tu peux être apprécié et même estimé dans la sphère des Lettres mais es-tu connu du grand public? Les ventes de tes oeuvres suivent-elles? Car c'est là que tu peux te faire une idée de "où tu en es" et encore! Tu ne vends que très peu mais tu obtiens malgré tout de fort bonnes critiques? Dans ce cas, persévère, tu finiras par te faire remarquer si tel est ton but! Tu parviens à vendre honorablement mais sans obtenir de commentaires réellement élogieux? Tant mieux pour toi mais attention: ici tu es souvent attendu au tournant par ton éditeur et tes fans. "Va-t-il tenir quant à la qualité ou risque-t-il de baisser?"
Quelle est donc la situation la plus enviable pour un auteur et ses oeuvres? Dans tous les cas, si tu n'es pas satisfait de "tes résultats", tu ressentiras finalement un manque soit au niveau du nombre de tes ventes, soit par le peu de retours réellement positifs quant à la qualité de tes oeuvres. Quelle est en fin de compte la meilleure des situations? Celle dans laquelle tu te sens personnellement le mieux et en accord avec toi-même et ta production, où tu ressens principalement fierté et sérénité - sans trop t'étaler- quant à ton parcours. Non?